Un retour... Un retour attendu ?

Des pas, lents, dignes, partie audible d'une dignité antique, aussi ancienne que les Dieux, plus vieille que les étoiles. Enfin, pas tout a fait... Il n'avait pas toujours été digne, ça non. Loin de là. Mais c'était des temps bien lointain, des temps peut-être meilleur, où tout était plus simples, tellement, tellement plus simple, et tellement plus complexe à la fois. Des temps qui s'en étaient allé et ne reviendraient point, non pas, non pas, pas avant la fin, la Fin des fins de toutes les fins, et encore était-ce incertain, car de ce qui arriverait alors il n'était pas le gardien... C'étaient des temps où ils étaient ensemble, surtout, mais maintenant ils étaient dispercés aux quatre quoins du monde... Ou de plusieurs... Toutefois, la dernière fois, dans le Coeur des coeurs, elle lui avait dit que...

« Diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit ? On arrive bientôt ? Si on allait plus vite ? Hein, Cal', se serait pas bien ? »

Il fût tiré de ses pensées par l'enfant qui était venue s'accrocher à son bras et qui le regardait de ses grands yeux rouges, si rouges... Il l'avait elle, à la place de son frère, et sans doutes celui-ci ne se montrerait-il que quand il le jugerait bon...

« Nous ne pouvons courir en tous sens, petite fille. Nous avons une dignité à préserver. Cela est nécéssaire. »

« Mais euh... Même ici ? »

« Même ici. »

« Mais c'pas pareille ici. »

« Cela n'empêche pas... »

« Pfff... Pas juste. »

« La vie est injuste. »

« Oh, commence pas avec ça hein ! »

Souriant légèrement, il lui ébourriffa les cheveux et, comme toujours, elle lui rendit un sourire éclatant. Derrière eux, sept personnes avançaient. Quatre hommes et trois femmes. Deux dryades, deux elfes, un semi-troll, un minotaure et... quelque chose d'autre. Quelque chose qui avait l'air humain. Il avait de longs cheveux blancs, et une silhouette fine, grâcile même, vêtue d'une longue bure d'un bleu argenté orné d'entrelacts d'argent pur. Son visage, dépourvu de la moindre ride, était sans âge, doté d'une beauté tranquille, était doté de deux yeux laiteux, mais qui pourtant semblaient voir avec précision.

« C'est... Etrange... »

« Pfff... Moi s'que j'en dis... »

« Vous êtes deux rabats-joie. Surtout toi, soeurette... »

C'étaient, à la suite, le minotaure et les deux dryades qui avaient prit la parole, sous les sourires amusés des vieux de la vieille et le regard en apparence indiférent du « vieil homme ».

« Un peu de tenue derrière. »

« Il peut parler... »

Et ce fût ainsi que la petite compagnie arriva jusqu'aux salles de recrutement. Les gardes s'apprêtaient à soulever une objection quand un grand aigle vint se poser à côté de la gamine, qui le câlina aussitôt... Et là, le regard du plus vieux des deux soldats s'éclaira.

« Messire... Vous revenez ? »

« Nous allons voir. »

Saluant, l'homme ouvrit son battant, et l'autre emboîta la marche machinalement. Les dix êtres entrèrent donc dans la salle et se massèrent sur l'estrade des postulants.

« Hum hum... Taisez vous à moins que vous ne soyez concernez. De l'ordre, d'accord... Comprit ? ... Tous. Oui, c'est à toi que je parle. »

« Mais euh... »

« Chut. »

« Mais... »

« Tsss... »

« Bon, d'accord ! »

« Bien. »

Le temps qu'avait durer la discution, les scribles avaient largement eu la possibilité de se mettre en place et certains seigneurs, peut-être, celle d'arriver dans la salle.

« Seigneurs et d... Justes seigneurs en fait... Seigneurs de la Guilde du Phénix, je vous salue. Pour ceux qui ne me connaitraient point, s'il y en a, qu'il apprennent donc que je suis Calarenne, Protecteur d'Alwinion, Intendant Déchu de l'Anok et autres titres attenants. Je suis accompagné de la Dame Ellianne, notre Elue, ainsi que de nos nobles compagnons venu de loin pour contempler la beauté et la majesté de cette île. »

Les quelques marmonements firent suite à cette présentation rapide, mais rien de bien audible. On respectait encore l'autorité.

« Bien. Maintenant que ceci est réglé, venons-en au fait. Vous me connaissez, pour la plupart. Du moins vos chefs me connaissent, je le sais. Ils savent la surté de ma parole, la force de mon bras et la valeur de mes compétences. Je ne m'attarderais point dessus... »

Il était confiant, car il savait ce qu'il valait, et il savait que d'autres le savait aussi. Genghis notemment, Genghis... Il savait mieux que personne, mieux qu'aucun homme encore en vie, ce qu'il valait. Et... Quant à celui qui se tenait derière lui...

« Je serais bref. Fils du Phénix, je suis venu pour réintégrer le Nid, avec les miens... Nous accepterez-vous ? »

Général des Armées Nombre de messages : 617 Date d'inscription : 14/12/2008

La cité était paisible ces temps-ci. Le Général des armées, était accablé par la paperasse. Assis derrière son bureau - et oui ça lui arrivait ! - il venait de signer une vingtaine de parchemins, essentiellement des commandes d'effets militaires divers. Lui et les papiers, ça fait deux. De nombreuses pauses sont nécessaires au Général pour accomplir ce genre de tâches.

Il prenait l'air toutes les vingt minutes environs, sur la petite terrasse dont était pourvu son bureau. Lors d'une de ces pauses, sont attention fut attirée par l'arrivée d'une petite troupe dans la cité. Qu'étais-ce donc ? Des humains, des dryades, un semi-troll et même un minotaure. Que venaient-ils bien faire ici ?

Le petit groupe pris la direction des salles de recrutement, ce qui finit d'attirer l'attention du Pendragon. Ravis d'avoir une escuse valable pour quitter sa tâche il se précipita vers les salles de recrutement.

Descendant les escaliers deux par deux, il déboula dans le couloir qui menait à la salle lorsque les derniers visiteurs en franchissaient les portes. Les murs étroits firent résonner une petite voix aux oreilles d'Arthur, une voix qui lui semblait familière; une voix d'enfant.

Il entra alors dans la salle discretement, dans le dos des visiteurs et les laissa parler. Les présentations terminées, Arthur pouffa.

Mouahaha !

Les nouveaux venus se retournèrent aussitôt, de même que la petite à côté de Calarenne.

Calarenne !
Celà fait bien plaisir de te revoir entre ces murs. Je pense que le nouveau dirigeant des Phénixs ne me contredira pas en te souhaitant à nouveau la bienvenue. Phénix un jour, Phénix toujours !

Puis regardant la petite

Cette chère petite Elliane ! Tu as bien grandi depuis la dernière fois que l'on s'est vu. J'espère que tu t'es un peu assagie avec le temps. Dit-il en lançant un regard vers Calarenne, se rappelant les petits accrocs qu'il avait eu avec la petite par le passé. Une vraie petite peste qu'elle était.

Bien sûr, espérer qu'il puisse en placer une aurait été un doux euphémisme, voir même de la folie espérentive tant ça tombait dans le domaine de l'invressemblable... Après tout, Arthur lui avait parlé, à elle...

« Gentil monsieur Tutur ! »

Avec un cris de joie, Ellianne sauta sur le Pendragon sans lui laisser le temps de réagir le moins du monde, pour se pendre à son coup et lui faire un gros câlin... Hé oui, on ne se refait pas, surtout quand on s'appel Elli-Chan...

« Tu m'as manqué tu sais ! M'man elle a dit que t'étais gentil tout plein, alors ça prouve que j'avais raison, hein, hein ? Et pis tout le monde y m'a manqué ! Et on a tapé sur plein de gens, et pis t'as écrit à Cal', hein ? T'as une jolie écriture tu sais ! J'aurais pas cru, parce que t'es le chef des guerriers quoi, alors les chefs guerrier généralement ça écrit pas quoi, c'est les autres qui le font pour eux ! J't'ais dit qu'tu m'avais manqué ? T'as des nouvelles de m'man ? Et pis... »

« Ellianne... »

« Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? »

Elle tourna vers lui sa petite tête toute meugnone et toute innocente... Sa tronche habituelle, quoi...

« Laisse le respirer... »

« Ooooh... D'accord ! »

Et, sans se gêner le moins du monde, elle escalada le Sieur Pendragon pour aller s'asseoir sur ses épaules.

« C'est zoli d'ici ! »

« Ahem... Merci de ton acceuil, Arthur... Comme tu peux le voir, malgré mes efforts et l'éducation que lui prodigue Sélène, Ellianne... Reste Ellianne... »

C'était le cas de la dire... Le Protecteur, malgré la réaction encourageante du Général en Chef, comptait bien attendre Genghis... Ne serait-ce que pour voir... Pour constater par lui-même les conséquences de ce qu'il avait été obligé de faire...